lundi 15 décembre 2008

Gonzojournalisme: une exploration sans fin.


La Gonzopolitique est en quelque sorte l'aboutissement du Gonzojounalisme.


A l'origine, le Gonzo vient de l'argot irlandais; designant le dernier homme debout apres un marathon alcoolise (a ne pas confondre avec la pornographie gonzo apparue dans les annees 90 aux USA).


Le Gonzo necessite a la base une rigueur d'analyse, un mental sans faille, une adaptation permanente de l'esprit au sujet etudie. Une preparation, du matos sont fondamentals pour le journaliste Gonzo. TOUT DOIT ETRE MIS EN OEUVRE POUR COUVRIR UN SUJET, c'est a dire alcool, drogues, magnetos dernier cri, la derniere camera japonaise ... bref une implication totale.


Thompson, pere de la theorie Gonzo affirmait peu avant sa mort :'' Le reportage gonzo conjugue la vivacite de plume du reporter confirme, l'acuite visuelle du photographe de guerre et les couilles du quaterback au moment du lancer'' . Nous retrouvons cette meme approche chez les 3 anges de la Beat Generation (Jack Kerouac, Allen Ginsberg, William Burroughs) , ou l'ecriture libertine nous emmene a 10 000 lieux de chez nous. Volontaires et inspires par des drogues demoniaques, ils depassent les limites du reel dedaignant toutes les valeurs enracinees depuis 12 generations au coeur de l'establishment nord americain.

Mais le style Gonzo trouve son extension dans tous les domaines de la litterature. Souvenons nous d'Henri Michaux et sa poesie de l'exploration inspiree de champignons hallucinogenes de ces memes annees folles...un instant epidermique ou l'esprit est depasse par les sensations: l'imagination est sans limite. D'ou l'importance du support technique durant un reportage Gonzo, pour qu'aucun detail ne s'echappe. Cet engagement est egalement personnel car le journaliste Gonzo met sa personne dans un defit constant, recherchant ses propres limites.

A titre d'illustration, voici le mode d'emploi du journalisme Gonzo elabore par H.S Thompson dans une de ses correspondances de novembre 1971.

1-une seringue hypodermique, contenance un demi-litre, longueur 25 centimetres (genre utilise pour les ponctions lombaires et soins aux taureaux )
2- La remplir a ras bord de rhum, de tequila ou de Wild Turkey puis injecter la totalite du contenu directement dans le ventre a travers le nombril. S'ensuivera un flash formidable-assez comparable au coup de fouet des poppers prolonge pendant trois quart d'heure-
3-Lire toute la saga d'une traite

[a ce propos voici ma petite bibliographie concoctee pour vous: The sound and the fury (le Bruit et la fureur) de william Faulkner, Sur la route de Kerouac, Hell's Angels et fear and loathing in Las Vegas de H.S Thompson et bien d'autres....]
4-Vous devez etre dans une grande piece garnie d'enceintes, amplificateurs et autres equipements sonores approprie. Il est egalement souhaitable qu'il y ait un grand feu dans la piece, de preference dans une cheminee ouverte, un feu de tous les diables quasi incontrolable
[autres possibilites :bain chaud et vibromasseur]

Pour la musique je vous conseille Grateful Dead, Jefferson Airplane , The Who (my generation), Jimi Hendrix.... Quelque chose de psychedelique

Essayez donc et faites moi part de vos experiences ! A plus tard pour de nouvelles stimulations toujours plus dejantees..

PS ; si vous n'avez pas de Tequila , de la Guiness bien fraiche fera l'affaire
.

1 commentaire:

  1. J'ai arrete de boire c'est con ce qui m'arrive,et j'ai baisse les bras aussi,je devrais peut etre me remettre a boire pour relever les bras alors!Juste pour lever ma biere a mon gosier et me remettre a vociferer les horreurs qui me ronge !

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